Produire des confitures à partir de surplus de fruits récoltés chez les particuliers

S. Y-A. : je suis très proche de la nature et j’apprécie des valeurs comme le troc et l’autosuffisance avec une passion gourmande pour les confitures. Très investie dans le développement durable, c’est tout naturellement qu’en 2018, j’ai fait une reconversion et j’ai souhaité bâtir un projet en adéquation avec mes valeurs. C’est ainsi que je me suis lancée dans l’aventure pour devenir confiturière professionnelle. Ce travail manuel est très gratifiant, autant sur le plan visuel que gustatif. Le concept est de réduire le gâchis alimentaire en récoltant le surplus de fruits dans les jardins de particuliers pour les transformer en confiture, pâte de fruits et compote.

S. Y-A. : j’ai toujours vu dans ma sphère familiale et chez mes voisins des fruits se perdent toute l’année. Tout ne pouvait pas être ramassé ou donné donc ce sont des kilos de fruits partis en gâchis. J’ai commencé à récolter les fruits de particuliers pour faire des confitures et lors d’une grande fête chez moi, j’ai présenté mon concept. Après dégustation d’associations originales, les visiteurs ont été comblé et le bouche à oreille a fonctionné. En fonction des périodes de récolte, des saisons et des années, les parfums de mes confitures évoluent. Mes clients particuliers ou les hôtels que je fournis acceptent cette irrégularité et y trouvent l’avantage de pouvoir découvrir des nouvelles saveurs et des parfums surprenants.

S. Y-A. : la majorité des fruits récoltés provient de l’Essonne (91) avec parfois, de gros lots chez des particuliers qui ne récoltent pas. Je privilégie le local et la fraîcheur des fruits.

S. Y-A. : la plus originale reste la confiture à base de courges (Butternut ou potimarron), très sucrée. Je fabrique une marmelade de courge-cannelle-zeste d’orange et de courge-épices (vanille, badiane et cardamone).
Si on parle de best-sellers, il y en a quelques-uns qui remportent un réel succès comme :

• figues-noix ;
• abricot-safran de l’Essonne ;

S. Y-A. : la plupart du temps, les récoltes sont abondantes en été et en automne. C’est pour cela que je transforme la plus grosse partie en confiture à partir de fruits frais mais une certaine quantité est congelée pour la fabrication des confitures en hiver afin de renouveler les stocks. L’année commence avec la rhubarbe puis tous les fruits de l’été, les courges et les coings en automne pour terminer avec les agrumes.

S. Y-A. : effectivement, je peux proposer des ateliers confitures ou de pâtes de fruits dans les entreprises et c’est toujours un réel partage. Il m’arrive aussi de faire des anniversaires chez des particuliers et je fais découvrir mes produits lors de salons régionaux.

S. Y-A. : non car je n’ai pas connaissance de surplus de ces deux fruits chez des particuliers dans l’Essonne et ce ne sont pas des fruits locaux, cultivés sur mon territoire. En cette saison, la surabondance existe avec les kiwis et les kakis.

S. Y-A. : je présente mes confitures sur 3 ou 4 salons dans l’Essonne (Chamarande, Bretigny-sur-Orge et Epinay-sur-Orge). Vous pouvez aussi passer commande sur le site https://atelier-des-jardins-gourmands.fr/ et venir les chercher sur place.

J’insiste vraiment sur le fait que l’on doit prendre conscience de ne plus jeter les fruits car il y a trop de gâchis. On peut profiter de cette abondance gratuite pour réapprendre à transformer les produits pour manger plus sainement.