Château De Chenonceau
Description
Le château de Chenonceau fait partie des châteaux communément appelés les châteaux de la Loire. Bâti en 1513 par Katherine Briçonnet, embelli par Diane de Poitiers puis Catherine de Médicis, sauvé pendant la Révolution française par Louise Dupin, il est aussi appelé château des Dames.
Château meublé, décoré de rares tapisseries et peintures anciennes, fleuri à chaque saison, c'est le monument historique privé le plus visité de France, serti de plusieurs jardins d'agrément, un parc et un domaine viticole.
Le château fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques par la liste de 1840. Le parc fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 7 novembre 1962.
Chenonceau propose une visite vidéo guidée avec iPod, en 11 langues, dont le mandarin, avec des images d'archives, des bonus inédits et des documents historiques exceptionnels.
Architecture et paysage sont intimement liés, Chenonceau est un « bâtiment paysage », juste équilibre entre pierre, eau et végétal.
La vraie nature du château, sensible dès le franchissement de la grille d'entrée, ce sont ses jardins.
Les jardins architecturés, tous remarquables, jardins de Diane de Poitiers, de Catherine de Médicis et labyrinthe, véritables jardins de mémoire, font résonner l'histoire du château. Ils sont entretenus quotidiennement et aménagés en permanence.
On compte deux jardins principaux : le jardin de Diane de Poitiers et le jardin de Catherine de Médicis, situés de part et d'autre de la tour des Marques, vestige des fortifications précédant l'édification du château actuel.
Jardin de Diane
Le jardin de Diane de Poitiers, dont l'entrée est commandée par la maison du Régisseur : la chancellerie, construite au xvie siècle ; au pied de laquelle se trouve un embarcadère, agrémenté d'une vigne, accès indispensable à toute promenade sur le Cher. En son centre se trouve un jet d'eau, décrit par Jacques Androuet du Cerceau dans son livre Les plus excellens bastiments de France (1576). D'une conception surprenante pour l'époque, le jet d'eau jaillit d'un gros caillou taillé en conséquence et retombe « en gerbe » vers un réceptacle pentagonal de pierre blanche.
Ce jardin est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de beaux points de vue sur les parterres de fleurs et le château.
Jardin de Catherine de Médicis
Le jardin de Catherine de Médicis est plus intime, avec un bassin central, et fait face au côté Ouest du château.
La décoration florale des jardins, renouvelée au printemps et en été, nécessite la mise en place de 130 000 plants de fleurs cultivés sur le domaine.
Allée d'honneur
La grande allée d'honneur menant au château est plantée de platanes sur presque 1 km.
La paire de sphinges du xviiie siècle encadrant l'allée d'honneur, installée par les marquis de Villeneuve provient du château de Chanteloup à Amboise, ancien domaine du duc de Choiseul, dépecé au xixe siècle; on voit, entre autres lieux, une paire de sphinges en pierre au départ de l'escalier d'honneur du Château-Margaux (1810), en Gironde.
Alain Roger, son équipe de jardiniers et Marjolaine Vaucelles, responsable de l'atelier floral du château, ont décidé de le consacrer aux légumes décoratifs. Blettes rouges géantes et spectaculaires courges aux différents tons de vert. Tous ces légumes sont harmonieusement mêlés aux fleurs, dans les somptueux bouquets de Chenonceau, présentés dans chacune des pièces du château à toutes les saisons et renouvelés deux fois par semaine. Des fleurs étonnantes, tubéreuses et agapanthes sont aussi cultivées, à côté de rares fraisiers à fleurs, roses.
Historique
Famille Marques
Le premier château édifié à Chenonceau remonte au XIIIe siècle, ainsi qu’un moulin fortifié datant de 1230, date à laquelle il est aux mains de la famille Marques. Le pont n'existe pas encore, et ne sera construit que bien plus tard. Ainsi, l'aspect stratégique du premier château ne réside pas dans un quelconque contrôle du passage d'une rive à l'autre, mais davantage dans une gestion du trafic fluvial sur le Cher, entre la Sologne et le Berry d'un côté, et la Touraine et l'Anjou de l'autre.
Il subit les dévastations de la guerre de Cent Ans, époque durant laquelle Jean Marques se dresse contre le dauphin (futur Charles VII de France) et livre Chenonceau aux troupes anglaises. Chenonceau est reprise par les Français en 1411, grâce à la victoire de Boucicaut dans les prés de Vestin. Le château est alors brûlé et rasé, ainsi que le château des Houdes, lui aussi propriété de la famille Marques.
Plus tard, Jean II Marques sollicite Charles VII dans le but de reconstruire un château sur le domaine. L’autorisation lui est donnée par lettres patentes en 1432. Le château est alors reconstruit à un autre emplacement, et présente une architecture nouvelle : appuyé au Cher, il délimite un espace presque carré (de 50 x 55m), terrassé et maçonné, entouré sur trois côtés de fossés d’eaux vives, le Cher terminant d’isoler le bâtiment. Il est cantonné aux angles de quatre tours rondes, les bases baignant dans les douves, munies de courtines, entre lesquelles se dressent les corps de logis, interrompus par les fortifications de la porte d’entrée. De ce château féodal ne subsiste de nos jours que la tour sud-ouest connue sous le nom de « tour des Marques ». Derrière le château, sur les rives du Cher, est bâti un moulin sur deux piles de pierre.
Thomas Bohier
L’un des successeurs de Jean II, Pierre Marques, épouse Martine Bérart, fille d’un trésorier de France et maître d’hôtel de Louis XI. Une mauvaise gestion du domaine, entrainant la famille dans de graves difficultés financières, contraint cependant à la vente du fief, dont Thomas Bohier, bourgeois de Tours récemment anobli, se porte acquéreur.
Thomas Bohier est un homme d’état influent et un financier habile. Notaire et secrétaire du roi en 1491, chambellan de Charles VIII, maître des comptes à Paris, il devient général des finances en Normandie.
Thomas Bohier et sa femme vont entreprendre de nombreux travaux, amorçant la transformation du domaine, et sa mue vers ce que nous observons aujourd’hui. Il rase l’ancien château des Marques. La plate forme d’origine est gardée mais ne devient qu’une esplanade d’accès au nouveau château. Ce nouveau logis est édifié sur les piles de l’ancien moulin. Des anciens bâtiments, ne restent que la tour des Marques et le puits attenant. Les travaux durent de 1513 à 1521, et sont surtout dirigés par Catherine Briçonnet, pendant les longues absences de son mari.
Thomas Bohier meurt en 1524. Sa veuve meurt deux ans après, en 1526.
À sa mort un contrôle des comptes publics met en évidence des malversations. François Ier impose alors une forte amende à ses héritiers (le roi réclame près de 190 000 livres tournois au fils de Thomas, Antoine) et confisque le domaine en 1535.
Domaine royal
Henri II l'offre à sa favorite Diane de Poitiers, jeune veuve du vieux maréchal de Brézé, duchesse de Valentinois. Elle fait aménager sur la rive droite du Cher, par dom Pacello da Mercogliano le jardin qui porte son nom et confie à son architecte ordinaire, Philibert de l'Orme ou Delorme - qui donna son nom à un célèbre type de charpente - le soin de construire un pont reliant le château à la rive gauche afin d'y créer de nouveaux jardins et d'accéder à de plus grandes chasses ; ce pont faisait partie des plans originels des Bohier.
À la disparition de Henri II, mortellement blessé lors d'un tournoi en 1559 par le capitaine de sa garde écossaise Gabriel Ier de Montgomery, Catherine de Médicis tient enfin sa revanche après des années d’humiliation passées dans l’ombre de la favorite et contraint sa rivale Diane de Poitiers, à restituer Chenonceau à la Couronne et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire, dominant la Loire, entre Blois et Amboise.
Catherine fait édifier sur le pont de Diane deux galeries superposées formant un espace de réception unique au monde, et donnant ainsi au château son aspect actuel.
Au lendemain des fastes royaux de la Renaissance, Chenonceau retourne dans le domaine privé au fil de successions multiples et de mutations diverses.
Famille Dupin
Claude Dupin, fermier général, acheta le château en 1733 au duc de Bourbon. Sa seconde femme, Louise Dupin, propriétaire du château pendant la Révolution française et grande amie des villageois - elle sauva la chapelle en permettant qu'elle soit transformée en resserre à bois - voulut faire un geste pour différencier la Royauté, dont le château était un symbole fort, de la République.
Travaux de madame Pelouze
En mai 1864, les Villeneuve, après la création de la gare de Chenonceaux, vendent le château et 136 hectares de terres pour 850 000 francs à Marguerite Pelouze, née Wilson, richissime héritière qui de 1867 à 1878 en confia la restauration à l'architecte Félix Roguet ; parmi ses grands - et ruineux - travaux figurent le rétablissement dans son état initial de la façade d'entrée modifiée par Catherine de Médicis, la seconde volée de l'escalier, plusieurs cheminées de style Renaissance et la porte de la chapelle, à la sculpture de très grande qualité.
Nouveaux propriétaires
En 1888, le domaine est saisi à la demande des créanciers et racheté par le Crédit foncier. En 1891, il est acquis par M. Terry, riche américain ; le 5 avril 1913, il est mis en vente aux enchères publiques par ses héritiers.
Cette vente judiciaire par adjudication le fait entrer pour 1 361 660 francs dans le patrimoine de Henri Menier, homme de la grande bourgeoisie industrielle. Son frère Gaston en hérite et le transmet, à son petit-fils Antoine, disparu sans enfants en 1965.
Après un procès avec l'association « La Demeure historique », la pleine propriété du domaine est attribuée aux propriétaires actuels du château.
Epoque contemporaine
Pendant la Première Guerre mondiale, un hôpital militaire fut installé au château.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'édifice se retrouve à cheval sur la ligne de démarcation avec un côté en zone occupée et l'autre en zone libre. En 1944 une bombe tomba à proximité de la chapelle et détruisit les vitraux d'origine, remplacés ensuite par Max Ingrand.
Autres informations
Type de jardin
A la française, renaissance
Eléments architecturaux
Labyrinthe
Végétaux
Infos pratiques
Ouverture
Calendrier 2011
- 01/01-11/02 : 9h30-17h
- 12/02-14/03 : 9h30-18h
- 15/03-31/03 : 9h30-19h
- 01/04-31/05 : 9h-19h
- 01/06-30/06 : 9h-19h30
- 01/07-31/08 : 9h-20h
- 01/09-30/09 : 9h-19h30
- 01/10-22/10 : 9h-18h30
- 23/10-03/11 : 9h-18h
- 04/11-31/12 : 9h30-17h
Ponts du printemps : Pâques, 1er mai, 8 mai, Ascension, Pentecôte : 09h-20h
Le Château reste accessible 30 minutes après la fermeture de la Billetterie.
Tarifs
Entrée individuelle
- Château (avec brochure)
- Adulte 10€ ; Enfant de 7 à 18 ans 7,50€ ; Etudiant sur présentation de leur carte 7,50€.
- Château (visite audio guidée) : Adulte 14€ ; Enfant de 7 à 18 ans 11,50€ ; Etudiant 11,50€.
- Château (avec brochure) + Musée de Cires : Adulte 11,50€ ; Enfant 9€ ; Etudiant 9€.
- Château (visite audio guidée) + Musée de Cires : Adulte 15€ ; Enfant 12,50€ ; Etudiant 12,50€.
- Promenade Nocturne dans les jardins : Adulte 5€ ; Enfant de moins de 7 ans : gratuit.
Entrée groupes
- Château (avec brochure) : 7,50€
- Château (avec brochure) + Musée de Cires : 9€
Coordonnées
Adresse
Château De Chenonceau
37150 CHENONCEAUX
FRANCE
Contact
Téléphone : 02 47 23 90 07
E-mail : info@chenonceau.com
Site web : http://www.chenonceau.com
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