Aménager un coin potager en permaculture - Vos astuces et retours d'expérience (Page 3)

Bonjour,
Une femme à genoux devant moi, mon rêve ! La permaculture, je m’en moque au plus haut point, les manipulations génétiques, la cytométrie en flux, la culture in-vitro, etc. ce sont des disciplines qui me passionne, les cultures avant-gardistes écologiques, je m’en moque au plus haut point. L’agriculture raisonnée m’intéresse nettement plus. Il n’y a pas de mystère, on ne peut pas retirer plus, du substrat de culture, que ce qu’il possède.

"Substrat de culture", quel vision étroite du sol.

Merci mon bon Raddon, au moins nous avons en commun la même pensée pour ce qui est de l'agriculture en général, qui est certainement en liaison avec une approche et une connaissance sérieuse de ses problématiques.
Pour ce qui est d'avoir une femme qui t'aime à genoux, comme dit la chanson, je comprends que tu puisse en être fou !!!

Bonjour,
M’ame Jacqueline nous partageons les mêmes valeurs sur l’agriculture, il existe des gens sectaires, il faut les laisser dans leur monde. Ils détournent les mots pour essayer de se mettre en valeur. En exemple, l’utilisation du mot substrat qui est récente. Dans mes livres d’agricultures d’arboricultures, de jardinages, dans l’édition de Monsouris 1966, on ne le trouve pas. Il était usité seulement en philosophie, substratum ou substrat. Définition : c’est ce qui forme la partie essentielle de l’être ; ce sur quoi reposes les qualités.
En pièce jointe, la définition du mot substrat, de mon dictionnaire de botanique. Mot qui est usité par tous les naturalistes. Il n’y a pas de vision étroite du sol vue par ?
Les chien aboient, le camping-car passe !

"Vision étroite du sol vu par qui?". Par ceux qui ont zappé le chapitre de leur bouquin d'agronomie sur la vie du sol pendant des décennies, et ont dégradé leur "substrat" à force d'ignorer que c'est ce qui vit dedans qui l'entretient et le garde viable pour les cultures. Excès de pesticides, excès de de fertilisants, travail intensif du sol, manque de couvert végétal dans les rotations, résultat: structure dégradée, manque de matière organique dans les sols, lessivage des minéraux et érosion.
Prendre soin de l'écosystème du sol, c'est de l'écologie, cela se pratique en agriculture raisonnée, et cela améliore la rentabilité. La rentabilité est la problématique principale de l'agriculture, secteur concurrentiel.
Les problématiques du potager ne sont pas celles de l'agriculture, c'est pourquoi on peut y valoriser plus largement cette partie écologique de l'agronomie. L'agriculture développe ses propres systèmes, le potager peut développer les siens sans pour autant que ce soit ni plus avant-gardiste, ni plus irrationnel. Il n'y a qu'une seule agronomie.
Il est vrai que l'agronomie est presqu'absente des publications potagères, c'est bien dommage car ce devrait être la base pour qui cultive, et cela nous immuniserait un peu contre les charlatans.

Oh !!! combien Marc vous êtes plein de sagesse !!!
Respecter les équilibres d'une science aussi charmante que nourricière.
Sans en faire une politique subversive !

Bonjour,
La décalcification du sol, en moyenne, la perte annuelle de calcaire est de 1200 à 1800 kg/hectare, cela sans aucune culture.
Pour qu’un sol soit fertile, il doit renfermer au minimum 2% d’humus. Même si l’on ne cultive pas une parcelle, la perte annuelle d’humus est de 1300 kg/hectare
La pomme de terre prélève 130 kg/hectare de calcaire, etc., etc.
Toutes les plantes prélèvent des éléments avant de finir sur notre table ou dans la gueule de nos animaux de ferme pour faire du bon lait riche en calcium ou autre chose.
Question pour ceux qui sont allergiques aux engrais et autres produits d’amendement du sol, pour compenser les pertes annuelles naturelles et les prélèvements par les plantes cultivées sans oublier les adventices, que fait-on ?

1Kg de pomme de terre crue contenant environ 140 mg de Calcium, une règle de 3 me dit que pour sortir 130 Kg de calcium du champ il faut en sortir:
130 000 000 Mg /140 mg= 928 571 Kg soit plus de 900 tonnes de patates à l'hectare, 90 Kg/m2!
Es-tu bien sûr de tes chiffres?
Mais en dehors de cette légère erreur, je suis d'accord qu'il faut compenser les pertes minérales, et de préférence avec des minéraux, c'est à dire du minerai. Pour l'humus, je préconise les couverts végétaux dans la rotation du jardin (coeff isohumique K1: 0,15). Pour fournir de l'azote au système, je conseillerai aux allergiques à l'azote de synthèse de se servir de leur urine, y a tout ce qu'il faut dedans (25 à 35 g d'urée/jour, plus un assortiment complet d'oligo-éléments).

Bonjour,
Pour le calcul, comme aurait dit le Père, c’est à la va comme je te pousse, pour le reste, c’est la vision très étroite des écolos qui prétendent détenir la vérité sur le mode de culture.
Il y a déjà un certain moment que l’on connait les besoins nutritionnels des plantes cultivées. Il y a plus de cent ans, mon Grand-père connaissait les raisons de ses tristes récoltes, il ne pouvait y remédier pour la simple raison qu’il n’avait pas l’argent pour se payer les engrais et l’on voudrait revenir à cette époque où les paysans crevaient de faim. Ah la bonne veille époque d’autrefois !
En pièce jointe, le besoin en calcaire de certaines plantes.

D'abord, la plante ne prélève pas du calcaire CaCO3 mais des ions Calcium Ca++, donc la formulation "enlève annuellement au sol tant de calcaire" est impropre.
Ensuite, tu confonds besoin nutritionnel de la plante et exportation. Ce qui prend beaucoup de calcium au sol, c'est le feuillage de la pomme de terre, le tubercule presque rien. A moins d'exporter le feuillage, son calcium sera restitué au sol. Donc il faut effectivement bien amender la culture, si nécessaire, pour s'assurer que la plante ait ce qu'il lui faut, mais seulement une petite partie sera exportée, et le reste sera du stock en plus pour le sol et les cultures suivantes.

Allons !!! Que de chiffres qui nous (brouillent l'écoute comme disait le pilote qui avait une panne de micro) sans libidineuse contrepètrie. !!!
Le céréalier qui m'entoure de 500 hectares, semble rester serein depuis les 50 années que je l'observe, mais reste vigilant sur le prix de ses intrants pour rester compétitif avec les pays de l'Est, dont le salaire minimum ne dépasse pas la moyenne des 400€ mensuels.
La biodiversité, la richesse des sols, la douce écologie n'apporte que du plaisir au privilégiés particuliers qui possèdent un jardin, pour des résultats savoureux bien égoïstes.
L'agriculture c'est bien avant tout, le besoin de survivre pour les populations qui n'en on pas les moyens, et cela passe par la modernité , la science, et l'innovation, et certainement pas le retour au moyen âge des permaculteurs !
La Beauce et la Brie malgré tout ce qu'on peut en dire, restent encore les greniers céréaliers de la France.