Comment sauver mon poirier?!

Bonjour à tous,

1er message mais sans doute pas le dernier...

Voilà, j'ai dans mon jardin un poirier qui a été pendant des années laissé à l'abandon, étouffé par un gros arbre qui lui prenait toute la lumière et l'a obligé à pousser totalement en travers.
Nous avons abattu lé gros arbre pour contruire un abris de jardin et voudrions maintenant sauver le poirier !
L'an passé, il a d'abord eu droit à une belle coupe pour éliminer les bois morts et les grosses branches qui partaient à l'envers.
Ce qui repousse semble bien vigoureux.

Je profite des beaux jours de ce mois de février pour lui faire la taille des rameaux (coupe au dessus du 3ème bourgeon à bois), sachant qu'ils étaient très nombreux.

En m'occupant de cette coupe, j'ai découvert qu'un trou était en train de se creuser à l'interieur du tronc. J'ai coupé le bois mort, essayé de faire un coupe franche que j'ai badigeonné de cicatrisant mais il reste un coeur creusé qui semble rempli de terre (je pense que c'est plus du bois en décomposition).

Je redoute que cela continue et que l'arbre finisse par mourir ou soit attaqué par des maladies. Le trou doit se remplir d'eau par temps de pluie... et accélérer le pourrissement. Peut-on "boucher" ce trou ? Avec quoi ?

Je joins une photo pour être plus explicite.

Merci d'avance de votre aide !!

C'est pas très beau comme plaie !
Par chance c'est un arbre à pépins qui peut le mieux s'en sortir.
Gratter au plus profond de la pourriture, pulvériser un cicatrisant du commerce comme du pain d’Oregon, en abondance et renouveler tous les 6 mois.
Il faut empêcher l'eau de pénétrer dans ce trou, tout en le laissant à l'air.
Donc fabriquer un petit toit en plastique ou métal, il faudra de l'imagination.
Le temps fera alors son bourrelet cicatriciel, mais cela prendra des années.
Courage !

Gic, tout ce que tu as fait jusqu'à présent pour ton poirier est très bien fait, et il va vivre longtemps. En ce qui concerne le trou il n'y a pas de péril imminent mais il faut le nettoyer et le boucher. Le bois qui est décomposé est le coeur non-vivant de l'arbre, et le poirier n'est pas malade, mais cela finirait quand même par trop affaiblir sa structure. Un bon emplâtre traditionnel c'est de remplir avec de l'argile, c'est stérile, naturel et neutre. Certains, qui ne s'embêtent pas, bouchent ces trous au ciment.
Un jour ou ton poirier sera bien humidifié par la pluie, passe le au karcher( ou à la brosse) pour le débarrasser de sa mousse et de son lichen. Et mets un peu de mastic ou de cicatrisant sur les plaies de taille.

Ce qui me soucie avec cette plaie, c'est son horizontalité, qui permet à l'eau de pénétrer entre le bois et un éventuel bouchon, de quelque nature soit il.
Pour que la compartimentation se fasse correctement, il faut absolument éviter cette eau, ce qui ne sera pas chose facile.

Pépiniériste, je ne saisis pas pourquoi tu dis qu'il faut laisser le trou à l'air.

Marc, (laisser à l'air) et je m'entends cela veut dire laisser l'oxygénation faire son oeuvre, mais le souci est d'empêcher les infiltrations d'eau qui entraînent des élément pathogènes.
Nous savons tous qu'une plaie doit respirer pour cautériser, c'est toute l'affaire de cette situation délicate.

Pépiniériste, et j'espère que tu seras d'accord, un arbre creux, rempli de son terreau de bois décomposé n'est pas spécialement plus exposé aux pathogènes qui recherchent à s'introduire dans le bois vivant par ses plaies même petites. Le trou de ce poirier est dans le bois non-vivant, même avec de l'air et du cicatrisant, il ne cicatrisera pas. Priver d'eau, mais aussi d'air les micro-organismes bénins qui le ronge ,en le bouchant, me semble approprié pour que la décomposition s'arrête. Reste à faire un bouchage bien étanche.

Merci beaucoup de toutes ces contributions ! Ca m'aide même si le choix de boucher ou non ne semble pas encore tranché.
J'ai lu qu'il y avait aussi la possibilité de faire un trou entre le point le plus bas du trou et un point plus bas, d'y introduire un tyau qui drainera l'eau qui pourrait y pénétrer. Qu'en pensez-vous ?

Marc, ce qui resterait essentiel à la cautérisation de cette plaie, réside dans le bourrelet cicatriciel qui doit se former et la fermer dans sa totalité, sans grand espoir avant des lustres.
Oui le duramen s'il n'a plus de vie active est sans aucun doute un vecteur d'agents pathogènes, s'il est envahit, et peut communiquer des effets néfastes à l'aubier qui seul sera régénérateur.
Dans le cas de notre ami, nous sommes en situation d'urgence, et d'espérances.
Certaines espèces comme les platanes nous apportent cependant d'étonnantes contradictions.

Oui CIC !!! L'idée de percer un peu en biais un trou au fond pour évacuer l'eau, n'est pas une mauvaise idée.
J'y glisserai de préférence un petit tube de cuivre dont les ions apporteront un effet sanitaire à la blessure provoquée.