Un peu d'histoire
Les Jardins français du Manoir d'Eyrignac sont dans la famille depuis 500 ans, transmis depuis 22 générations entre fils et filles. Le premier castel fut détruit lors de la Fronde des Princes au XVIIème siècle. Le Manoir actuel fut reconstruit sur les ruines de cet ancien castel par Antoine de Costes de la Calprenède au XVIIème siècle. La construction du premier jardin a eu lieu au XVIIIème siècle par Louis-Antoine Gabriel de la Calprenède. Transformé en parc anglais au XIXème, ce n'est que dans les années 60 que Gilles Sermadiras les façonna en jardins à la française.
Les Jardins du Manoir d'Eyrignac sont considérés comme l'un des plus beaux jardins à la française de France inspirés par les jardins italiens. Ils sont classés parmi les plus beaux de France, ont le label "Jardin Remarquable" et reconnus comme Monument Historique du XVII-XVIIIe siècles en 1986.
Les jardins ont été remodelés par Gilles Sermadiras, père de Patrick Sermadiras, propriétaire actuel depuis 1974, qui continue à faire découvrir ce patrimoine aux côtés de son épouse, Capucine.
L'allée de charmes
Cette longue allée des charmes (100 m) est l'une des premières perspectives que l'on admire quand on commence la visite. Ces murs de topiaires d'ifs taillés en cylindres et ces rampes de charmes taillés en spirales mettent de suite le visiteur dans l'ambiance d'Eyrignac. La pelouse est tondue impeccablement à la tondeuse hélicoïdale et les bordures sont découpées soigneusement.
Autour de l'allée des charmes
Des petits espaces plantés de pommiers en boule avec des santolines au pied longent cette allée majestueuse. Il faut savoir que toutes les formes sont taillées à l'ancienne, de mai à septembre, au cordeau et à la cisaille par une équipe de 7 jardiniers. Un travail de titan.
Le Pavillon du repos
Dans le prolongement de la piscine cachée par les haies taillées, on peut contempler ce travail de précision avec cette arabesque de buis (photo du centre). Des formes de topiaires jaillissent de partout, de toutes les formes et toutes situations (pots, bacs et pleine terre).
Allée des vases
Le visiteur arrive ensuite devant l'allée des vases. Les rangées de chamaecyparis taillés cohabitent avec des ifs plantés dans pots italiens et taillés en plateaux. Le tout, de style baroque, est impeccablement entretenu et la pelouse minitieusement découpée. Le maître des lieux est très exigeant et souhaite avoir un jardin soigné toute l'année.
La rotonde
De ce point de vue magnifique d'une colline avoisinante, la rotonde prend toute sa splendeur. Des fenêtres de verdure sont ouvertes tout autour pour admirer la campagne environnante. Un lieu de tranquilité.
Le vivier
La fontaine en forme de lion est la gardienne de ce grand bassin entouré de buis en pots, de lierres sur les berges et de topiaires en forme de cône, le tout, clos par des poteaux enchaînés.
Le jardin blanc
Au détours d'une petite allée, une luminosité nous suprend. Il s'agit d'un jardin entièrement coloré par des fleurs de couleur blanche, monochrome. On y trouve des impatiens de Nouvelle-Guinée, des roses 'Iceberg', des cléomes et des sauges. Ce jardin blanc a été créé en 2001. Une fontaine centrale majestueuse ornée de 4 statues en forme de grenouille fait miroir à des tonnelles rouge dans le style asiatique. Le tout dessiné de petites bordures de buis afin que le vert et le blanc se répondent. Joli jeu de couleurs et de formes.
Influences chinoises
Tout au long de la promenade des ornements de style asiatique apportent une touche d'exotisme. Des pergolas, un portique et un kiosque chinois laqué de rouge sont disposés au hasard du jardin. Les "chinoiseries" étaient très présentes dans les jardins au XVIIIe.
Coin repos
Pour les visiteurs qui se laissent aller à la reflexion, au repos ou bien à la contemplation des jardins, des bancs de styles, époques, couleurs et formes différents les accompagnent.
Le potager et le jardin fleuriste
Le potager nourricier a été créé en 2011. Bien ordonnés, les carrés de légumes et aromatiques sont séparés par des allées impeccables de sable ou de gazon avec un point d'eau central. On y trouve des choux, tomates, salades, persil, sauges, haricots, courges, bettes mais aussi des dahlias et des arbres fruitiers palissés en cordons. Le tout clos par une barrière de châtaignier.
Juste à côté, on trouve le Jardin Fleuriste (photo du bas). L'idée était de fleurir le Manoir avec les fleurs du jardin : dahlias, tournesols, zinnias, cosmos, etc.
Le manoir
La pierre blonde de la façade du Manoir surprend le visiteur. Une plage de sable étalée devant la bâtisse illumine cette cour pourtant ombragée par un platane majestueux datant de plusieurs centaines d'années. Aux 2 extrémités de la cour, on trouve une chapelle et un pigeonnier. En prolongement du bâtiment, on peut découvrir les communs, écuries et conciergerie, autrefois utilisées.
Une rencontre
La rencontre avec Patrick Sermadiras a été pleine de surprises et chargée d'histoire. La recherche de perfection se ressent lorsqu'il raconte l'histoire de sa famille, de ces jardins, de leur création à aujourd'hui. Autodidacte, passionné et perfectionniste, il vit cette aventure au quotidien, avec de nouveaux projets d'aménagements pour l'avenir.
Sincères remerciements à Patrick, Capucine et toute l'équipe pour leur accueil chaleureux.
Informations pratiques
Les Jardins du Manoir d'Eyrignac
Propriété privée ouverte à la visite tous les jours de l'année.
24590 SALIGNAC
Tél. : 05.53.28.99.71
Fax : 05.53.30.39.89
contact@eyrignac.com
Janvier 2012 - Belle récompense
Patrick Sermadiras de Pouzols de Lile, propriétaire des jardins du Manoir d'Eyrignac a été élevé dans l'ordre d'officier de la Légion d'honneur par le Ministère de la Culture pour son talent reconnu dans la restauration des Jardins en Dordogne.
Les Jardins d'Eyrignac, restaurés il y a 40 ans, sont devenus l'un des plus beaux jardins de France par leur représentation de l'art topiaire et des magnifiques sculptures végétales qui les caractérisent et qui en font l'un des fleurons du Patrimoine touristique de la France aujourd'hui en accueillant près de 90 000 visiteurs près de Sarlat.