Vue générale du jardin
Dernier-né des Jardins Sans Limites, le Jardin des Faïenciers s’est installé en frontière, le long de la Blies, sur les ruines d’une ancienne faïencerie.
Musée des Techniques Faïencières
Le Moulin, devenu Musée des Techniques Faïencières raconte l’histoire des techniques et des savoir-faire entre 1825 et 1969 ; depuis la préparation des matériaux bruts, jusqu’à la dernière cuisson des pièces.
Manufacture de la Blies - Labyrinthe des ruines
Ce site garde son esprit industriel, et le jardin s’installe dans les ruines, faisant siennes toutes les traces passées de l’activité des ateliers.
En 2003, c’est le projet de Philippe Niez en équipe avec Alexandra Schmidt et Claude Pasquer qui est retenu.
A lui de faire dialoguer et se répondre le terrain, l’histoire, l’environnement, le bâti et de mettre en valeur ce patrimoine. Il s’attache aussi à retrouver la symbolique des productions de l’Art Nouveau, et de l’Ecole de Nancy.
Le Potager du Directeur
La Maison d’Accueil, abritait au 19ème siècle la famille du directeur du site.
Droit d’entrée acquitté (4€), nous voici dans le Jardin du Directeur planté dans l’esprit du 19ème siècle de fleurs et de légumes. On y retrouve de grandes poteries soulignant l’essence de ce site faïencier.
Le Théâtre de Verdure
Le théâtre de verdure reçoit cette année une installation d’Emmanuel Perrin qui égrène son Jardin d’Eden et de Petites Mythologies sur ce territoire.
On aime ou on n’aime pas son œuvre, il paraît que les avis sont très tranchés suivant la nationalité des visiteurs : les Allemands adorent, les Français y sont plus hermétiques.
La pergola aux Glycines
Une pergola aux glycines japonaises (Wisteria floribunda) nous conduit à une riche collection de pivoines, symbole de l’Art Nouveau et du patrimoine culturel lorrain, légèrement ombragée par quelques cerisiers pleureurs.
Le Petit Bois de la Tessonnière
Le Petit Bois de la Tessonnière, sous-bois aéré, où érables, frênes, robiniers ont spontanément poussé sur la tessonnière du site, s’éclaire d’une profusion d’hortensias et d’hydrangeas blancs.
Le Petit Bois et la Tessonnière (suite)
Dispersés dans les frondaisons, des miroirs renouvellent le paysage, le magnifient, le distordent.
Le Jardin d’Eau
Au bout du chemin, le Jardin d’Eau et de Grands Feuillages apporte un délicieux bruissement et une agréable fraîcheur. Le ruisseau bordé d’iris et de prêles chante sur un lit de galets évoquant ceux que l’on broyait au moulin.
Le Jardin des Grands Feuillages
En contrebas, le ruisseau joue à cache-cache avec les gunnères et les rhubarbes des milieux humides et s’échappe pour rejoindre la Blies frontalière.
Le Jardin du Belvédère
Le gué à pieds secs ou la passerelle permettent de rejoindre l’autre berge et le Jardin du Belvédère, marqué par sa minéralité.
Une spirale tracée par des gabions conduit au sommet du Belvédère qui ouvre le regard sur l’autre rive et la Sarre.
L’écho sonne et résonne :
du jardin sec en hauteur au Jardin humide en contrebas, du versant ouvrant sur le jardin peuplé de clématites et d’oliviers au revers intentionnellement laissé au reboisement naturel.
Le Jardin des Faïences
Franchissons à nouveau ce courant vivifiant et nous voici dans le Jardin des Faïences jonché de débris de porcelaine. Les éremurus, symbole du feu nécessaire à la calcination des galets glorifient les meules usées et inutiles.
Jardin du passé, Jardin d’une époque révolue, Jardin brisé.
Le Jardin des Meules
Cependant des graminées s’installent, s’éparpillent dans ce milieu hostile, des érables colonisent spontanément ces remblais.
Non, cet espace n’est pas voué à l’oubli et à la mort, il revit, autrement, mais reste un témoin vivant des siècles précédents.
Témoin du passé
D’ailleurs, la galerie et les anciens hangars de stockage attendent pique-niqueurs et flâneurs qui pourront lire sur leurs murs l’histoire en images d’un peuple de travailleurs.
Et dernier témoin de ce site, la haute cheminée veille sur l’harmonie et la bonne entente de ce Jardin avec son passé.
Après la visite de ce jardin, qui conjugue passé, présent, futur, laissez vos pas vous porter vers la ville, retrouver massifs et installations qui, au travers d’œuvres d’art ou de simple massifs, murmurent le passé faïencier de cette cité et sa volonté de ne pas l’oublier, de le faire renaître.
Fours tunnels
La Faïencerie de Sarreguemines employait des "fours tunnels".
Dans cette composition végétale, les fleurs choisies par le décorateur entrent dans le four et en ressortent à l’autre extrémité, par magie, en fleurs de faïence…
Soupière
La faïencerie de Sarreguemines s’est illustrée dans le monde par la fabrication de ses services de table.
Au hasard des rues, une composition rend hommage à la pièce maîtresse qui trônait majestueusement au milieu de la table, témoin de réunions familiales et de convivialité.
Train en faïence
Dans la ville, une locomotive, véritable œuvre d’art, investit la place de la gare et laisse monter à son bord toute végétation luxuriante qui voudra bien y élire domicile.
Tableau de faïence
Dans les res de Sarreguemines, les belles dames s’invitent dans les massifs fleuris des bords de routes…
La faïence jusque dans les poteries
…et viennent prendre le café au Bar des Bacs Fleuris.