Nettoyage du verger après les dernières récoltes
Aussitôt les récoltes terminées, il faut déjà penser à entretenir les arbres fruitiers pour garantir de beaux fruits l'année d'après. Voici quelques travaux à faire entre novembre et février-mars :
- Retirez tous les fruits pourris ou momifiés tombés par terre ou restés sur les arbres. Jetez ou brûlez-les. Ne surtout pas les mettre sur le tas de compost car les maladies subsisteraient.
- De l'automne à l'hiver, brossez les branches et les troncs (avec une brosse métallique) recouverts de mousses, lichens, écorces mortes ou de gui. Ce brossage permet de retirer les larves de ravageurs et les oeufs cachés.
- Aussitôt brossés, badigeonnez avec un gros pinceau l'écorce des arbres fruitiers (environ 1 m de hauteur) avec du blanc arboricole (à base de chaux - préparation toute prête vendue en jardinierie) pour protéger les plaies puis éviter aux champignons et parasites de s'installer. Ils seront ainsi asphyxiés.
- Pour cicatriser toutes les fissures et blessures des branches, badigeonnez du mastic ou du goudron végétal sur les plaies.
- Taillez, avec des outils de coupe bien désinfectés, les arbres à pépins (pommiers, poiriers, etc.) en hiver (période de repos pour les arbres). Retirez les branches malades et le bois mort.
- Tout l'hiver (avant le gonflement des jeunes bourgeons - débourrement), traitez les branches avec des pulvérisations d'un traitement insecticide d'hiver à base d'huiles naturelles (paraffine ou colza) ou de bouillie bordelaise (méthode pour asphyxier les larves et oeufs d'insectes installés sous les écorces).
- Fertilisez la terre au pied des arbres fruitiers. Soit avec une bonne couche de compost, soit avec un engrais naturel (poudre d'os, guano ou corne broyée).
- Tuteurez (haubanage) bien les arbres fruitiers avant qu'ils ne penchent trop.
- Ramassez toutes les feuilles mortes qui peuvent être contaminées de spores de maladies et grattez le pied des arbres en retournant un peu la terre.
- Au printemps, quand la végétation redémarre, vous pouvez apporter un peu d'engrais naturel.
Quel traitement pour quel symptôme ?
- A base d'huile végétale de colza :
Pourquoi traiter ? Pour asphyxier les oeufs et les larves des insectes (pucerons, cochenilles, etc.) ou acariens.
Quand traiter ? En hiver, juste avant que le gonflement des bourgeons.
- A base d'huile de paraffine :
Pourquoi traiter ? Pour asphyxier les oeufs et les larves d'insectes (pucerons, cochenilles, etc.) ou acariens.
Quand traiter ? En hiver (de décembre à février), juste avant que le gonflement des bourgeons.
- A base de bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) :
Pourquoi traiter ? Afin d'éviter les attaques de maladies cryptogamiques et maladies bactériennes. Efficace contre le mildiou, cloque, tavelure, black-rot et chancre.
Quand traiter ? Au départ du gonflement des bourgeons. Il s'agit d'un traitement préventif (avant d'éventuelles attaques et curatif (une fois l'attaque constatée). Ne le faites pas trop tard car les jeunes feuilles risquent de brûler au contact de la bouillie.
- A base de Bacille de Thuringe :
Pourquoi traiter ? Pour lutter contre les attaques des chenilles.
Quand traiter ? Pendant l'hiver (hors jours de gel) et à la fin de l'hiver (dès l'ouverture des bourgeons).
- A base de soufre :
Pourquoi traiter ? Pour lutter contre l'oïdium de la vigne, des fruitiers à noyaux (abricotiers, pêchers, etc.) et la tavelure des pommiers. C'est un traitement préventif (si arbre sensible à l'oïdium) ou curatif (une fois que l'oïdium est installé).
Quand traiter ? Dès que les symptômes sont visibles.
Sécurité
Avant toute chose, choisissez des produits utilisables en agriculture biologique fabriqués avec des composants naturels. Ils sont plus chers à l'achat (quoique les prix commencent à baisser dans les jardineries) mais plus respectueux de l'environnement.
Avant de traiter, assurez-vous bien qu'il s'agit d'un jour sans vent, hors-gel et sans pluie afin que la pulvérisation soit le plus efficace possibl. Munissez-vous de gants avant de toucher aux produits. Ensuite, mettez un masque ou des lunettes pour éviter tout risque de contact avec les yeux et la peau.
Quand vous faites un mélange de traitement, reportez-vous toujours aux dosages indiqués sur l'emballage. Ne jouez pas à l'apprenti sorcier !