Comment est né Aïako ? Combien êtes-vous actuellement ?
C.B. : Aïako est une entreprise qui a 4 ans. A la base, je suis ingénieure en biologie, toujours sur le terrain avec les agriculteurs à trouver des solutions pour améliorer les rendements et la qualité tout en régénérant les sols agricoles.
Je découvert l’univers des plantes aromatiques et officinales et j’ai voulu joindre ces deux passions en essayant de trouver comment soigner les plantes avec des plantes tout en préservant la planète, comment améliorer la santé des plantes en utilisant des plantes. Il a donc fallu réfléchir et penser à des produits commercialisables, fabriqués de manière naturelle dans des emballages respectueux de l’environnement et d’utilisation pratique. Efficacité et facilité à utiliser étaient des points importants.
Il y a avait déjà des purins prêts à l’emploi dans le commerce ainsi que des produits plus complexes et moins sains mais aucuns produits n’existaient entre ces deux offres. L’idée a donc germé.
À l’aide d’une étude de marché et d’une campagne de financement participative, nous souhaitions voir si les jardiniers avaient un véritable besoin. Ce test en grandeur réelle a permis de voir que des centaines de jardiniers étaient prêts à payer un produit fabriqué à partir de plantes pour soigner leurs plantes. Cette base client est restée fidèle à Aïako depuis. Le premier produit mis sur le marché fût donc une préparation d’ortie, de bardane et de pissenlit pour stimuler la croissance des plantes.
En 2021, je deviens lauréate du Lab au salon Natexpo (salon de référence des acteurs du bio en France et à l’international) et à partir de là, l’envergure du projet et la visibilité de la société n’ont cessé de s’accroître. Les produits ont pu faire partie du référencement Biocoop, un réseau d’acteurs indépendants, militants et engagés, le tout basé sur le développement d’une agriculture biologique durable. Le graal !
Depuis, la gamme s’est élargie avec 5 produits vendus dans plusieurs formats. Le 500 ml est plus adapté aux urbains, la recharge en concentrée touche un public plus large et dernièrement, Aïako a développé une gamme dédiée aux professionnels (arboriculteurs, agriculteurs, espaces verts, ...), le tout en respectant la planète pour trouver des solutions alternatives afin de limiter le plus possible l’utilisation de produits phytosanitaires. Nous sommes aujourd’hui 3 personnes avec des embauches à venir en 2025.
Aïako, c’est 100% de plantes biologiques et françaises. Pouvez-vous nous parler de la provenance des plantes. Comment les utilisez-vous ?
C.B. : toutes les plantes que l’on utilise sont issues de l’agriculture biologique cultivées sur le territoire français. Lorsqu’elles ne sont pas cultivées, elles sont cueillies dans le respect de la charte des Simples, un recueil des bonnes pratiques et un savoir-faire de la cueillette sur des sites certifiés Ecocert, le tout en préservant la biodiversité.
Nous travaillons en circuit court et souvent local car nous nous fournissons chez des producteurs à moins de 150 km de notre lieu de fabrication.
Nous utilisons au maximum les fleurs fraîches en fonction des saisons des récoltes mais aussi sèches quelques mois dans l’année. Toutes les parties, en fonction de la plante, peuvent servir à composer nos préparations : fleurs, racines, feuilles, fleurs, ...
Quel a été le premier spray naturel que vous avez créé ?
C.B. : nous avions proposé plusieurs produits à nos primo-utilisateurs (testeurs) et c’est le spray ortie-bardane-pissenlit qui a été sélectionné. Il a pour but de stimuler la croissance des plantes tout en apportant des éléments nutritifs aux végétaux. Il s’utilise du début du printemps à la fin de l’automne.
Spray potager ou plantes d’intérieur, lequel a le plus de succès ?
C.B. : voici les deux sprays que l’on vend le plus :
- souci-ortie-sureau conçu pour les plantes d’intérieur. Il chasse les acariens. Il nourrit la plante et permet de la garder en bonne santé.
- prêle-ail-thym qui rend les plantes du jardin et potager plus résistantes, stimule leur immunité, les aide à lutter contre les maladies et devient un véritable peut servir de répulsif contre les insectes ravageurs (pucerons et cochenilles).
Avez-vous des jardiniers testeurs ?
C.B. : depuis la première heure, nous travaillons en étroite collaboration avec des jardiniers testeurs qui ont validé des préventes. Le but d’Aïako est de s’adapter le plus possible au terrain et surtout aux besoins des jardiniers.
Nous comptons tellement sur le vécu des jardiniers que nous lançons en mars 2025 un diagnostic végétal en ligne gratuit pour que vous puissiez savoir quel produit trouver pour répondre à quels problèmes rencontrés dans votre jardin (https://aiako.fr/)
Ces données sont précieuses pour nous afin d’adapter les produits et pour vous afin de trouver le bon produit créé à base de plantes pour soigner vos plantes.
On connait le purin d’ortie. Pourquoi y ajouter du souci, du sureau, du pissenlit ou de la bardane ?
C.B. : notre but sur le long terme est de toujours de trouver des interactions entre les végétaux, comme en phytothérapie et pour fabriquer des solutions innovantes. Comment utiliser ces plantes bienfaitrices au service du jardin ?
- Le souci a des vertus cicatrisantes pour les humains mais aussi pour les végétaux.
- Le pissenlit est riche en potassium.
- La prêle est riche en silice et joue un rôle protecteur sur les cellules des végétaux.
- Le thym est un antibactérien et un antifongique qui stimule l’immunité des plantes et protège les plantes contre des agressions extérieures.
J’ai des cochenilles dans me agrumes. Quel spray me conseilleriez-vous ? - Julie (13)
C.B. : commencez par retirer les cochenilles et nettoyez le miellat en surface qui empêche les échanges gazeux et la phytosynthèse. Utilisez le spray prêle-ail-thym. Selon la gravité de l’attaque, vaporisez la solution tous les 2 jours.
Je souhaite réussir mes semis de printemps. Quel mélange pourrait aider mes semis ? - Maurice (72)
C.B. : le spray camomille-sauge-valériane va renforcer les semis de la levée aux jeunes plants jusqu’à l’enracinements des plants. Pulvérisez directement la solution sur le semis réalisé puis une fois par semaine jusqu’à apparition des plantules. Au repiquage, pulvérisez la solution ortie-bardane-pissenlit une fois par semaine jusqu’à la récolte.
J’ai un très grand potager. Avez-vous pensé à proposer les mélanges en bidon ? - Sophie (72)
C.B. : nous avons créé le contenant 500 ml pour des utilisateurs citadins qui manquent de place et 1 litre pour des jardins plus grands. Les recharges concentrées vendues dans des packs ont pour but de réutiliser les façons en verre. Stop au gâchis ! Le bidon reste une réflexion pour le moment.
Retrouvez tous les remèdes naturels dans la boutique sur https://aiako.fr/boutique/